Renvois et références reliés aux textes mémoires de Florian Jutras

samedi 18 avril 2009

La petite histoire de Simpson

La petite histoire de Simpson

Le canton de Simpson a cette forme-ci, mais comme il était pierreux, qu’il comportait de nombreuses savanes et autant de forêts matures, il n’a pas été convoité par les jeunes agriculteurs.

Dans les années 1800, bien peu de jeunes s’y sont établis, mais de nombreux entrepreneurs forestiers y ont loué des terres pour effectuer des coupes à blanc d’arbres (pins, frênes, pruches, etc…érables) , faire flotter les troncs sur la Saint-François jusqu’à Pierreville où ils étaient dirigés intacts ou sciés vers Québec et l’Angleterre. Entre 1890 et 1900, l’historien régional Claude Verrier a repéré pas moins de 9 chantiers différents dans Simpson, Les entrepreneurs les plus connus sont Joseph Carmel (de Nicolet), Ovide Brouillard et Valentine Cooke (le cousin de Mgr Cooke de Trois-Rivières) de Drummondville.

Pour transporter tout ce bois jusqu’à la Saint-François, M. Cooke et des associés ont construit un chemin de fer qui allait de la rivière jusqu’au 9e rang de Simpson. Plus tard, ce tronçon a été vendu au CN et fait partie de la ligne Montréal-Québec-Halifax.

Au fur et à mesure que les lots se « libéraient »de leurs arbres, ils étaient mis en vente par leur propriétaire. C’est ainsi que notre arrière-grand-p`re Joseph Houle a acheté, à la fin des années 1800 le lot no 10 du 6e rang de Simpson pour y établir trois garçons : Adélard, Urbain et Dosithée. À leur mariage, les trois fils ont pris leur section de lot et y ont élevé leur famille.

Comme le chemin qui desservait les lots des rangs 6 et 7 était le même (mitoyen) les gens ont pris l’habitude de nommer ce chemin « Le grand 7 » alors qu’il aurait dû s’appeler « Le chemin des 6e et 7e rangs de Simpson ». Autour se sont établis des Saint-Cyr, Ali (Allie) Lyonnais, etc.

En 1901, quand s’est formée la paroisse religieuse et la municipalité de Saint-Lucien, le lot des 3 frères Houle était le dernier de Saint-Cyrille dans ce rang.
Vers 1930 au moment de la crise , Urbain a décidé de s’en aller aux Etats-Unis avec sa famille et a vendu son lot à notre grand-père. Celui-ci a emprunté de l’argent pour pouvoir le payer mais, à cause de la crise économique, n’a pas pu rembourser les 2 prêts dont l’un de 1500$ et l’autre de 600$. Il a dû déclarer faillite en mai 1932 et ses deux terres ont été vendues à l’encan à la porte de l’église. Il est alors parti pour Saint-Hyacinthe avec grand-mère, Marie-Rose (19 ans, ma mère), Alice, Agénor (Frère Hubert) Fridolin et Lucien, les plus âgés, dont ta mère Yvonne, Germaine, Maurice et Donat restant à DRV ou dans la région.

Par Gérald Prince /lundi 13 avril 2009

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