Renvois et références reliés aux textes mémoires de Florian Jutras

mardi 15 décembre 2009

Vente Mémoires d'une vie

Un p'tit gars du rang St-Alexandre

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Vente du Volume I :

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J6X 4P3


dimanche 25 octobre 2009

R6 Exilia Jutras

MLLE EXILIA JUTRAS ( 1865-1881)



Elle est née à Saint-Zéphirin, le 13 mai 1865. Son adolescence se déroula entourée de ses parents, de deux frères Zéphirin et Hormisdas et de sa soeur Célina. Aujourd'hui, on peut visiter la maison familiale, construite par son père, en 1855, au Village Québécois d'Antan de Drummondville. Il s'agit de l'exibit no 13, maison B Jutras. Elle sert de boutique et de résidence à l’apothicaire.Ses études se terminèrent d'une façon plutôt inattendue. Un jour, qu'elle revenait de l'école, nu-pieds comme elle aimait nous le rappeler, son père la pria d'aller "s'endimancher" et de se présenter au salon. Très intriguée, elle était loin de se douter qu'elle allait vivre le moment qui déciderait du sort de sa jeune vie. En effet, M. Albéric Blanchette sollicita l'honneur de la fréquenter les "bons soirs"; le jeudi et le dimanche. Il l'avait remarquée, disait-il, lors d'une visite qu'elle fit à sa parenté de Sainte-Brigitte. C'est ainsi, à quinze ans et demi, qu'Exilia passa de l'adolescence au monde des adultes. Elle m'avoua n'être pas retournée à l'école même pour annoncer la nouvelle à ses compagnes.





MME ALBÉRIC BLANCHETTE (1881-1898)



Après son mariage, le 18 octobre 1881, elle vécut avec son mari à Sainte-Brigitte; elle avait seize ans et Albéric vingt-deux ans. Ils étaient bien jeunes tous deux mais comme elle le disait dans ce temps-là, on ne se posait pas trop de questions. De cette union sont nés onze enfants dont quatre sont décédés en très bas âge. Le 11 novembre 1898, Exilia perdit son mari victime d'un accident. En plus d'être cultivateur, il était garde-chasse et c'est en parcourant les bois, à Saint-Joachim, qu'il fut atteint par un coup de fusil placé comme piège à ours. Il réussit tout de même à se traîner jusqu’au chemin passant à l’orée du bois. C’était ce même chemin qu’empruntait le postillon pour sa randonnée journalière. Il découvrit Albéric déjà très affaibli et juste à temps pour recueillir sa dernière volonté: celle d’accomplir sa promesse de faire chanter une grand-messe, en l’honneur de saint Antoine de Padoue, s’il était retrouvé vivant. Malheureusement, il était déjà mort lorsque les secours arrivèrent. Ma grand-mère restait seule, à trente-trois ans, avec sept enfants âgés de deux à seize ans.


Un dicton nous dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ce fut peut-être vrai pour ma grand-mère. Lorsqu'elle assista aux funérailles d’Anna Lupien épouse de Louis Girard, en juin 1900, elle déclara catégoriquement à la sortie de l'église à la personne qui l'accompagnait; cet homme-là, "je vais le marier." Et de fait, le 16 sept 1901, elle se remariait à cet industriel copropriétaire depuis 1883, du moulin à scie "Girard et Lupien" de Sainte-Brigitte. Les aînés de ses fils travaillaient déjà à ce moulin. Voilà donc Exilia qui prend un nouveau départ mais cette fois avec Louis, ses sept enfants Blanchette et les trois enfants Lupien-Girard de son deuxième mari.MME LOUIS GIRARD (1901-1918) Sept enfants sont nés de cette union dont deux filles survivront. Berthe, ma mère, âgée de 91 ans et Juliette décédée, le 26 mars 1997, à l’âge de 91 ans et 11 mois.


Évidemment, je n'ai pas connu ma grand-mère à ce moment-là, mais Berthe me confirme qu'elle dut faire preuve de beaucoup d'énergie et de doigté pour exercer un ferme contrôle sur ses enfants, réussir à harmoniser une vie familiale et créer l'esprit de bonne entente qui régnait dans la maison. Il nous suffit de rappeler le mariage de son fils Albéric Blanchette avec Hortense Girard, fille de Louis Girard. Les enfants de l’un comme de l’autre les désignaient comme “pâpâ” et maman. Il en était de même pour les parents Lupien ou Blanchette, ils étaient considérés comme oncle, tante, cousin ou cousine. Quand ma mère, Berthe, parlait de l’associé et beau-frère de son père elle parlait de “mon oncle Philippe Lupien”. Quand elle nous parlait de Mme Arthur Pinard fille de Philippe elle parlait de “sa cousine Yvonne”.Exilia était bien secondée pour la bonne tenue de la maison, la couture et les travaux de jardinage. Un certain temps, il y avait jusqu'à seize engagés au moulin à scie; pas surprenant que ses gâteaux, biscuits et tartes soient réputés.Elle surveillait aussi l'éducation et l'instruction de ses filles et pour celles qui en eurent la possibilité, elles fréquentèrent le couvent de la Présentation de Drummondville. Anita, Christine et Berthe, obtinrent leur diplôme d'institutrice. Quant aux garçons, par leur travail au moulin à scie, ils aidèrent leur beau-père à faire prospérer le patrimoine familial. Vu sa nombreuse famille, ma grand-mère développa des talents de guérisseuse et plus d’une fois, j'ai eu recours à son fameux " remède à plume" (remède de sa fabrication), qu'elle appliquait avec une plume de coq et qui guérissait les encoches aux mains, aux pieds ou aux genoux et même les feux sauvages. A ce remède miracle s’ajoutaient les frictions au liniment rouge pour soulager les excès de fièvre, le soufre mêlé avec de la mélasse pour nettoyer les intestins, les cataplasmes de graines de lin ou de moutarde, les potions calmantes de painkiller.Elle aurait pu mener pendant de longues années encore une existence paisible, le sort en a décidé autrement. Sauf Henri, les aînés étaient mariés et son mari, alors âgé de soixante-sept ans, quittait son commerce de Sainte-Brigitte pour aller habiter à Saint-Félix-de-Kingsey. Louis Girard était propriétaire de la moitié indivise des lots de terre portant les numéros. 13-B, 14 et 15-A. au neuvième rang du canton de Kinsey. Déjà, depuis quelques années Adolphe, sa famille et Henri y résidaient. Ces propriétés étaient situées à six milles du village, au 9e rang. Est-ce que Louis voulait installer un moulin à scie là-bas? Peut-être. Ses fils exploitaient les terres à bois de Saint-Félix et le bois était transporté à Sainte-Brigitte.
Un samedi, Louis fut écrasé par la roue d'eau du moulin à scie que l'on chargeait sur une voiture; on le transporta chez sa fille Marthe épouse de Désiré Dionne de Sainte-Brigitte. Il décéda le lundi soir un peu après minuit, le 13 août 1918 . Pour la deuxième fois et en l'espace de moins de vingt ans, ma grand-mère perdait, comme elle disait, le père de ses enfants et pour une deuxième fois aussi elle était absente du lieu de l'accident étant déjà installée, temporairement avec toute sa famille, dans la maison d’Adolphe à Saint-Félix.


MME BENJAMIN BÉLIVEAU ( 1919 -1942)


En 1918, il n’était pas question d’automobile, d’électricité, rarement de téléphone et encore moins de service social. Les personnes devaient se débrouiller avec l’aide des parents, voisins et amis.


Exilia trouva tout de même du réconfort après ses malheurs lorsqu’Hormisdas, son frère, la ramena avec ses filles à Saint-Zéphirin où elle vécut jusqu’à son remariage.
Peu après son retour dans sa paroisse natale, elle fit la connaissance de celui qui deviendra son troisième compagnon, Benjamin Béliveau, qu’elle épousa le 13 décembre 1919. Benjamin, veuf avec six enfants adultes, demeurait à Baie-du-Febvre.


Qui prend mari prend pays, elle emménagea donc dans un rang de la Baie dit rang du "Pays Brûlé". Et en une deuxième occasion, le destin va réunir un de ses enfants à celui de son nouveau mari. Cette fois, c’est sa fille Floriane Blanchette qui épousera Omer Béliveau le 24 janvier 1921. Quand M. Béliveau décida de céder ses biens à son fils Ovila, ils vinrent s'installer sur une petite terre, à l'entrée du village de Sainte-Perpétue, vers les années 1921-1922.
Probablement pour des raisons de santé, "Pépère Béliveau", quelque temps avant sa mort, retourna vivre chez son fils Ovila. Pour Exilia, c'était son sixième déménagement. Elle en avait connu d'autres. Le décès de son troisième mari survint le 14 mai 1942. Après les funérailles, ma grand-mère choisit de venir demeurer en permanence chez sa fille Berthe et Arthur à Sainte-Perpétue, elle en était à son septième et dernier déménagement.



MME Vve BENJAMIN BÉLIVEAU ( 1942-1948)


Lorsqu'elle élut domicile chez nous, ma grand-mère, âgée de soixante-dix-sept ans, était toujours alerte, elle n'avait rien perdu de son caractère autoritaire et elle jouissait d'une bonne santé, d'une ouïe fine et d'une mémoire encore fidèle.


Elle aimait vivre entourée et dans notre milieu familial, elle était bien servie par le va-et-vient continuel occasionné par le commerce de mon père. Je l'ai souvent entendue argumenter et tenir tête à son gendre Arthur lorsqu’il y avait divergences d'opinions. Elle ne se gênait pas non plus pour corriger le comportement et la tenue à table des “hommes engagés” de mon père et ne tolérait aucune expression ou mot vulgaire en sa présence. Le mot "retraite" ne faisant pas partie de son vocabulaire, elle participait aux travaux ménagers, allégeant ainsi la lourde tâche de ma mère. Elle apportait aussi aux parents, un support quotidien à parfaire notre éducation; très stricte, elle surveillait constamment nos bonnes manières que ce soit à l'église, à la table, ou pendant la récitation du chapelet en famille.


Toutefois, des désaccords surgissaient sur la discipline à appliquer aux enfants. Il est arrivé, à ma connaissance, qu’elles se boudaient à ce sujet. Berthe disait à Exilia, en la respectant quand même; “Je dois composer avec Arthur, c’est suffisant. Laissez-moi m’occuper de mes enfants. Vous, vous avez fait ce que vous avez voulu avec les vôtres, c’est maintenant à mon tour.” Mémère partait passer quelques jours chez une autre de ses filles. À son retour, tout était revenu à la normale.


J'ai souvent remarqué sa grande délicatesse à parler des siens d'une façon positive mettant toujours en valeur leurs qualités, les excusant même. C'est aussi, avec grand respect, qu'elle nous parlait de ses maris, les désignant par le titre de Monsieur. Cette façon de s'exprimer traduisait l'estime qu'elle leur portait et la fierté d'avoir été mariée, selon son expression, à des "Messieurs d'hommes". Ma curiosité m'incita un jour à vouloir connaître lequel de ses trois maris elle avait aimé le plus. Je les ai tous aimés, me dit-elle, mais de façon différente; chacun possédait de belles qualités. Puis elle ajouta, avec un petit sourire moqueur, tu sais, Monsieur Blanchette était plus jeune.


Des amis et des proches venus la visiter la taquinaient souvent sur l'opportunité d'une quatrième union, ses reparties n'affirmaient ni ne démentaient une telle possibilité. J'étais tout de même intrigué par ses visites fréquentes à son "vieux" médecin de famille qui l'obligeait à se rendre régulièrement à Drummondville. Son médecin lui ayant dit un jour: "Mme Béliveau, vous devriez vous remarier, vous êtes en pleine forme". Elle lui assura être prête. A-t-il déchiffré le message? Je crois qu'elle aurait pris une décision rapide s'il l'avait demandée en mariage. Elle avait en lui pleine confiance et lui vouait une grande admiration.


Comme nous vivions à la campagne, l’hiver, nous avions recours au médecin de Saint-Léonard pour répondre aux urgences. Un matin de février 1943, mon frère Bertrand était pensionnaire au Séminaire de Nicolet, mon père et ses engagés, partis livrer de la viande à Drummondville, n’étaient pas revenus la veille. J’ai dû, à 4 h 30 faire le train (seul) et après, vers 7 h 30, atteler le cheval et me rendre à Saint-Léonard (5 milles) chercher le Dr Dugré pour ma grand-mère qui était souffrante. Après la visite du médecin, je le reconduisis à son domicile. A mon retour, je devais traverser la voie ferrée. Le cheval prit peur en entendant le sifflet du train et je me retrouvai dans la neige avec la voiture renversée. Les employés de la locomotive m’aidèrent à relever la “Catherine” et je pus revenir sain et sauf à la maison. Naturellement, j’ai expliqué la raison de mon retard à l’école et l’enseignante, Madeleine Mathieu, fut très compréhensive et me félicita d’avoir parcouru 20 milles dans des chemins impraticables pour venir en aide à ma grand-mère.


Aujourd'hui, je me considère privilégié d'avoir vécu pendant six ans dans l'intimité de cette bonne grand-maman. Je revois les lueurs de tristesse et de joie passant dans ses yeux au récit d'anecdotes d'un passé qui lui semblait encore si proche. Mais le souvenir du voyage qu'elle fit avec mes parents en Abitibi était plus récent, elle nous le raconta en de nombreuses occasions. En 1942, mon père possédait une voiture de marque Ford 1940, très confortable. C'était tout de même une grande aventure de partir pour deux semaines dans une randonnée de mille milles, aller-retour, pour rendre visite à tante Alphaïde et sa famille établies à Val-d’Or.
Au retour, la fatigue causée par ce long trajet n'a en rien diminué son enthousiasme et c'est avec beaucoup d'émotion qu'elle nous relata tous les événements survenus au cours de ce voyage. Ce fut sûrement pour elle une des grandes joies qui illumina les toutes dernières années de sa vie.


J'aurais bien aimé hériter de sa chevelure abondante; la nature en a décidé autrement. Cependant, les principes de vie qu'elle m'a légués ont compensé largement pour mon manque de toupet et m'ont permis d'avoir “plus de front” pour me lancer dans des entreprises jugées parfois téméraires. Par contre, je peux dire avec fierté que j'ai hérité de ma grand-mère de son amour de la famille et du public, de son goût des voyages, de son courage et son dévouement ainsi que de son habileté à défendre ses opinions et à faire accepter son point de vue.
Lorsque je fus élu président du Comité des jeux de mon collège, elle était très fière des succès de son petit-fils, (il en fut ainsi pour mes frères et soeurs). L'année suivante, en 1948, j'entreprenais, à dix-sept ans, une campagne électorale comme jeune orateur. Bien que la politique l'intéressait au plus haut point, son état de santé ne lui permettait plus de fréquents déplacements. Au début de ma carrière politique, je n'eus donc pas la joie d'être applaudi par ma bonne vieille grand-mère que j'affectionnais beaucoup.


Durant les derniers mois de sa vie, elle fut prise d'un grave malaise alors qu'elle était en visite chez tante Christine, (À noter que Christine Girard était la fille née du premier mariage de son deuxième mari.) Donc, avec l'approbation de son époux Gilles Ally et de leurs enfants, ils décidèrent de la garder à leur résidence; prétextant que ma mère Berthe était enceinte pour une 16e fois. Ainsi, c’est là, bien entourée des siens, qu’elle quitta pour un monde meilleur ceux qu’elle chérissait. Elle a certainement reçu la récompense promise par Dieu, aux hommes et aux femmes de bonne volonté. “ Quand vous donnez à manger à ceux qui ont faim...vêtez ceux qui sont nus...donnez à boire...Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites!” C’est ce qu’elle a fait tout au long de sa vie!


Elle fut exposée à la résidence d’Arthur et Berthe, maintenant ma propriété. C’était la coutume de veiller les morts jour et nuit, de réciter le chapelet à toutes les heures. Pendant deux jours, des dizaines de personnes sont venues se recueillir devant la dépouille mortelle, dans ce qui fut mon bureau alors que j’étais député à Ottawa et Ministre à Québec. Jeune, je disais souvent à ma grand-mère: “il y a assez d’événements dans votre vie pour écrire un roman.” Elle me répondait: “tu l’écriras toi”. Je crois, présentement, exécuter une partie de votre commande grand-maman!

lundi 12 octobre 2009

Célébrations 5 octobre 2009

Je vous invite à m'envoyer vos photos
ou un lien de votre galerie de photos.

D'autres photos plus bas.

C'est essoufflant le trampoline...


Plus bas : Vidéo de Flo le Tarzan +++

Flo,
Your 80th birthday is a milestone which I am sure you will celebrate with vigorous enthusiasm like you approach all moments in your life. Your influence is far and wide spread. You have and will hear so much from everyone you have touched as to why you are adored by them. I am so envious of all those who are able to surround themselves with your love.
I recognized a long time ago the strength of your soul. I will never forget how Dad loved you and how excited you made him feel. The mention of your name made him smile and laugh. When you were both together you were like giggly school boys; two forces of energy that meshed together so beautifully! Even though I have been absent from Ghislaine and your life, you were both an intensely important influence in my formative years and a reason why I can say my life was good. You set the bar high to living each day to the fullest; to learning, trying and doing. I thank you for this from the bottom of my heart.
I can say that I was there the day you stuck your big toe into the Pacific Ocean. As the cold sea water lapped over your body I know the ocean spirits were honored to have you. For this was not a typical beach setter dude. This was Flo, the great teacher, world traveler and lover of life.

Love,
Carole

Flo le tarzan partie 01.

Tarzan suite.

Tarzan suite et fin.


vidéo de Martin le Jongleur.

Quelques photos.

lundi 5 octobre 2009

Famille de Lucien et Yvonne


Yvonne Houle (1905-1989)
Yvonne est née le 14 janvier 1905 à St-Cyrille de Wendover. Elle était l’aînée de la famille d’Adélard Houle et d’Odélie Côté qui comptait 13 enfants dont 9 atteignirent la majorité.

Après son école primaire dans le rang 7, elle fit une partie du cours d’économie familiale, qu’on appelait alors l’«école ménagère». Ce cours était donné par les Sœurs de l’Assomption de Nicolet. Yvonne dut interrompre son cours avant la fin pour venir en aide à sa mère. En septembre suivant son retour, elle prit la charge de l’école primaire du rang 7.

Le 7 juillet 1925, elle épouse Lucien Jutras et vient se joindre à la maisonnée d’Hormisdas dans le rang St-Alexandre. Elle y mit au monde ses 15 enfants.

À l'âge de 82 ans, elle est hospitalisée pour la première fois de sa vie.

Elle décède à l’âge de 84 ans, le 3 avril 1989, des suites d’un cancer déclaré deux ans plus tôt.

Lucien Jutras (1901-1990)
Lucien est né le 12 août 1901 à St-Zéphirin de Courval. Il est le fils de Hormisdas Jutras et de Éloïse Courchesne.

Il fit une partie du cours primaire à l’école du rang St-Alexandre jusqu’à la quatrième année. Il laisse l’école pour aider son père aux travaux de la ferme.

Après son mariage avec Yvonne il continue à travailler pour son père jusqu’en 1939, année où il hérite de la ferme paternelle.

De ce jour jusqu’en 1962, année où à son tour il cède sa propriété à son fils Berchmans, Lucien continue à l’exploiter selon la tradition ancestrale tout en développant progressivement la mécanisation des instruments aratoires.

Pour réaliser le souhait d’Yvonne, décédée en avril 1989, il se rend en fauteuil roulant, accompagné de son fils Denis, à l’Hôtel Casa Laguna à Cabarete en République dominicaine,.pour visiter Clément, un autre de ses fils, qui a bâti cet hôtel et qui en assume la gérance.

Lucien décède le 21 juillet 1990 à l’âge de 89 ans, quinze mois après le départ de maman.

Le couple Lucien et Yvonne (1925-1989)
Lucien et Yvonne ont occupé la maison paternelle de Hormisdas pendant plus de 46 ans de 1925 à 1971.

Suite à la réorganisation de la ferme, à la demande de Berchmans qui en avait pris la direction, ils déménagent alors dans l’ancienne demeure de Alcide Jutras qui venait d’aménager à St-Pierre les Becquets.

En 1983, par les soins de Berchmans ils prennent loyer au village, juste en face de l’église, dans l’ancienne demeure du notaire Jutras.

En 1975 ils célèbrent à St-Cyrille de Wendover leurs noces d'or et 1985 à St-Zéphirin, leurs noces de diamant.

En 1987 maman étant atteinte du cancer et papa ayant fait quelques séjours à l’hôpital, Laurent facilita leur transfert à la maison d’hébergement Leclerc à Drummondville.

Lucien et Yvonne eurent quinze enfants dont 14 parvinrent à l’âge adulte.

En octobre 1976 ils perdent leur fille Monique qui à l’âge de 36 ans meurt dans un accident d’auto. Monique était religieuse chez les Sœurs de l’Assomption de Nicolet.

Le 6 juillet 1983, Berchmans meurt à l’âge de 50 ans, des suites d’un cancer déclaré cinq ans plus tôt.

La descendance de Lucien et d’Yvonne s’établit ainsi : 15 enfants, 31 petits-enfants, 50 arrière petits-enfants et 7 petits-enfants de la quatrième génération, pour un total de 103 descendants.

Paul-Émile Jutras (1926-___)
Paul-Émile est né le 1er novembre 1926.

Il fréquente l’école primaire du rang St-Alexandre jusqu’à la cinquième année. Il quitte l’école en 1939 pour aider papa souffrant de rhumatisme.
Après quelques emplois occasionnels sur les fermes environnantes, sur l’invitation de Paul Paré, époux de Gilberte Raymond, il part pour Montréal où l’attendent un logement et un emploi de livreur pour une épicerie. Jusqu’à son mariage avec Thérèse Gauthier en 1954 il logera chez tante Évelina .

Après quelques semaines à l’épicerie, il est engagé d’abord comme factotum chez les Sœurs Grises de Montréal , puis à l’imprimerie chez Fides.

Lorsque l’imprimerie est achetée par le gouvernement du Québec il devient un employé de la fonction publique comme «imprimeur de la reine» .

Il prend sa retraite en 1991, En 2003, il vend sa maison à son fils Pierre et prend logement dans une maison d’hébergement pourvu des soins que nécessite son état.

Paul-Émile et Thérèse ont un fils Pierre et deux petits-enfants Marc-Olivier et Marie-Pier.

Yolande Jutras Allie (1928-1999)

Yolande est née le 17 août 1928.

Elle fit les 7 années du cours primaire à l’école du rang St-Alexandre et suivit pendant un an le cours d’économie familiale de Nicolet.

Le 28 juin 1952 elle épouse Fridolin Allie cultivateur dans le rang 7 de St-Cyrille de Wendover. Ils vendent leur ferme en 1980 mais restent plus que jamais actifs dans leur communauté.

Le 27 juin 1999, ils décèdent tous les deux dans un accident d’automobile.
À ce jour, leur descendance compte leurs sept enfants, 14 petits-enfants et sept arrière petits-enfants.


Florian Jutras (1929-___)

Florian est né le 5 octobre 1929. Il fréquente l’école du rang St-Alexandre.
En avril 1943 il entre au Juvénat des Frères du Sacré-Cœur à Granby.
En 1947 il est enseignant à l’école primaire de St-Victor de Montréal.
En 1958 Il est nommé aux études en sciences religieuses à Jesus Magister de l’Université du Latran à Rome. Il passe trois dans dans la ville éternelle.
À son retour, il est affecté successivement aux tâches suivantes : professeur au noviciat de sa communauté à Granby, responsable de la Pastorale des vocations pour la Province de Montréal à Rosemère, adjoint à l’Office de catéchèse de St-Jérôme, animateur-fondateur de l’Arche des Jeunes et professeur de sciences religieuses au Collège Marie-Victorin.
En 1971 il quitte la communauté et continue son enseignement au Collège Marie-Victorin jusqu’à sa retraite en 1994.
En 1974 il épouse Ghislaine Gauthier qui est travailleuse sociale. . Le couple adopte deux enfants coréens. Tommy Lee leur petit-fils adoré est né le 29 juillet 1997.

Laurent Jutras (1931-2009)
Laurent est né le 24 mai 1931 à St-Zéphirin.
Il fréquente l’école du rang St-Alexandre et y obtient son certificat d’études élémentaires.

En 1948 Il entreprend des cours en plomberie et chauffage à St-Hyacinthe et y obtient ses cartes de compétence en 1952.

Le 24 juin 1957, il épouse Alphonsie Desfossés et s’installe avec elle à Pierreville. Il y exerce son métier de plombier et y ouvre un commerce en appareils de plomberie et chauffage.

En 1965, il acquiert un chalet sur les bords du St-Laurent à Deschaillons.

En 1984 Laurent et Alphonsine quittent Pierreville pour s’installer à Sorel.

Il prend sa retraite en 1986 tout en continuant à administrer les immeubles à logements qu’il détient à Sorel.

Horticulteur amateur, Laurent entretient un grand jardin à Deschaillons où il y cultive surtout les bleuets et les framboises.

En 2004, il est nommé président de l’association des amateurs de la culture des bleuets.

En 2007 on lui découvre un cancer des ganglions contre lequel il lutte avec beaucoup de courage.

La descendance de Laurent et Alphonsine compte 4 enfants et 8 petits enfants.


Berchmans Jutras (1932-1983)

Berchmans est né le 14 août 1932.
Il fréquente l’école du rang St-Alexandre. Il y obtient son certificat d’études primaires en 1947.

Il travaille sur la ferme paternelle en haute saison et passe une bonne partie des hivers dans les chantiers de la Mauricie ou du Nord de l’Ontario.

En juin 1958, il épouse Denise Bourassa de la Visitation,

Le couple s’installe dans la maison d’été de la demeure de Lucien et d’Yvonne, En 1962 Lucien lui cède la terre qu’il avait hérité de son père. .
Berchmans entreprend alors une série de transformations de la ferme familiale qui l’amèneront à démolir les bâtiments existants à les remplacer par des porcheries modernes et à développer intensivement l’industrie porcine qui est à ses débuts dans la région. Berchmans et Denise pratiqueront aussi l’élevage de poulets destinés aux grands marchés d’alimentation.

En 1978 on déclare Berchmans atteint d’un cancer des ganglions. L’année suivante, il vend sa ferme du rang St-Alexandre et ses porcheries et s’installe au village, Il entreprend une lutte à finir contre le cancer jusqu’à sa mort le 6 juillet 1983, à l’âge de 50 ans.

La descendance de Berchmans et Denise comprend 5 enfants, dont Johanne qui décède de leucémie à l’âge de quatre ans et 2 petits-enfants.

Claire Jutras-Despauls (1934-___)
Claire est née le 13 avril 1934.
Après son cours primaire à la petite école du rang St-Alexandre, elle fréquente l’École normale de la Présentation de St-Hyacinthe. Elle y obtient ses brevets d’enseignement.

Claire enseignera successivement à Drummondville et à Montréal de 1952 à 1960. Elle laisse alors l’enseignement pour travailler comme patronniste en couture.

1965 reprend l’enseignement en suppléance jusqu’en 1995.

En 1962, Claire épouse Jean Despauls et lui donne deux garçons et une fille.
En 1965, le couple se bâtit un chalet au lac Windigo à Vendée.

En 1973 Claire et sa famille achètent à Chomedey une maison qu’ils revendront en 1988 pour s’installer à Blainville.

Après une longue maladie, Jean, son mari, miné par le cancer, décède le 17 août 2001.

Claire est grand-mère de deux garçons et de trois filles.


Thérèse Jutras-Nadeau (1935-2011)
Thérèse naquit le 2 juin 1935.

En 1952 elle est diplômée de l’École normale de la Présentation à St-Hyacinthe.
Elle fait carrière dans l’enseignement se consacrant spécialement à l’éducation pécialisée.

En 1959 elle épouse Maurice Nadeau. Thérèse et Maurice ont deux enfants Chantale et Benoît. Chantale décède à l’âge de 18 mois .

Ils ont été des pionniers au club Optimiste à Longueuil.

En 2001 on diagnostique chez Thérèse un cancer malin au péritoine et aux ovaires. Avec beaucoup de courage, une forte détermination et un moral à toute épreuve Thérèse, défiant tous les pronostics, lutte opiniâtrement contre son mal.

Maurice et Thérèse sont les grands-parents de deux petits-enfants, Annick et Grégoire.


Carmen Jutras-Poirier (1937-___)

Carmen est née le 12 mai 1937.
Après avoir fait son cours primaire à l’école du rang St-Alexandre, elle fréquente l’École normale des Sœurs de la Présentation à St-Hyacinthe et y obtient ses brevets d’enseignement.

Sa carrière d’enseignante commence à St-Nicéphore de Drummondville en 1954 pour se terminer en 1993 à Fabreville, après une interruption de huit ans consacrés à l’éducation de ses enfants Josée et Martin.

Elle épouse Jean-Paul Poirier en 1964.

La famille pratique les sports de ski de fond en hiver et de vélo en été. Josée a trois enfants. Martin et Barbara sont en instance d’adoption d’une petite chinoise.

Clément Jutras (1938-___)

Clément est né le 6 août 1938.
Son cours primaire complété, il entre au Juvénat des Frères du Sacré-Cœur à Granby. Il obtient ses brevets d’enseignement en 1960 et sa licence en administration scolaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Il enseignera successivement aux écoles de Louis Fréchette à Montréal-Nord, St-François Solano à Montréal, et de l’Enfant-Jésus à Pointe-aux-Trembles.

En 1967 il quitte la communauté et est engagé comme directeur d’école par la Commission scolaire de Laval, poste qu’il gardera jusqu’à sa retraite en 1986.

En 1973 il épouse Madeleine Corriveau qui est aussi directrice d’école à Ville St-Laurent.

En 1988 le couple s’exile en République dominicaine où il entreprendra la construction et la gérance de l’Hotel Casa Laguna qui sera vendu en 1998.

Clément, en plus de pratiquer le tennis, a développé une expertise dans la culture des bleuets et a créé un club d’amateurs de cette culture qu’il anime depuis ce temps.

Monique Jutras (1940-1976)

Monique est née le 16 juillet 1940.

Après son cours primaire toujours à l’école du Rang St-Alexandre elle poursuit ses études secondaires au Postulat des Sœurs de l’Assomption de Nicolet.

En 1956 elle fait profession dans cette communauté.

Elle y poursuivra ses études comme travailleuse sociale, profession qu’elle exercera principalement à Warwick et dans la région de Victoriaville.

Le 13 octobre 1976 un accident d’auto met fin à sa carrière et à ses jours.

Gisèle Jutras (1943-___)

Gisèle est née le 3 mars 1943.
Après son cours primaire à la petite école du Rang St-Alexandre elle poursuit ses études à l’École normale de la Présentation à St-Hyacinthe et y obtient ses brevets d’enseignement.

En 1964, après deux ans de noviciat dans cette communauté, elle y prononce ses premiers vœux.

Après quelques années d’enseignement dans les écoles tenues par la communauté elle poursuit deux années d’études religieuses à Rome.

En 1981 elle quitte la communauté et poursuit sa carrière d’enseignante à Beloeil puis à la commission des Écoles catholiques de Montréal.

Elle prend sa retraite en 1998. Elle occupe son temps de retraite par la vente des produits de Herbalife, la pratique du tennis et du scrabble et les séjours en République dominicaine.

Jouissant d’une bonne santé elle est de toutes les corvées toujours prompte à répondre à ceux et à celles qui ont besoin d’aide.

Denis Jutras (1944-___)
Denis est né le 22 novembre 1944.

Après son cours primaire il poursuit ses études secondaires au Juvénat des Frères du Sacré-Cœur à Chertsey et à Rosemère puis, à l’École secondaire de Nicolet.

En1961 on le retrouve à Montréal où, après un cours en peinture et carrosserie. il exercera le métier de débosseur.

II se marie en 1967 avec Lorraine Lizotte et le couple aménage à St-Jérôme,
Denis travaillera un certain temps à la GM puis développera sa propre entreprise en peinture et débosselage d’auto.

En 1984 le couple déménage à St-Eustache et y opère une école de conduite automobile jusqu’en 1986. Ils achètent ensuite Boutique Électrik qu’ils gardent jusqu’en 2003.

Ils prennent alors leur retraite dont ils passent les mois d’hiver en Floride

Lorraine et Denis ont un fils qui leur a donné trois petits-enfants.

Gilles Jutras (1946-___)

Gilles est né le 20 juin 1946. Comme ses prédécesseurs il fait son cours primaire à l’école du rang. Puis. il entreprend le cours classique chez les Rédemptoristes de Ste-Anne de Beaupré.

En 1960 il continue ses études secondaires au Postulat des Frères du Sacré-Cœur à Rosemère.

Il prononcera ses premiers vœux dans cette communauté en 1964.

Y obtiendra ses brevets d’enseignant et un baccalauréat en histoire de l’université de Montréal.

En 1969 Il quitte la communauté et continue sa carrière d’enseignant à l’élémentaire, et au secondaire pour la commissions scolaire de Montréal, le Collège Ville-Marie, le centre correctionnel de St-Vincent de Paul et de la commission scolaire des Affluents à Terrebonne.

En 1973 il se marie avec Huguette Lafleur et prend domicile à Repentigny.

Gilles et Huguette ont deux enfants et trois petits enfants.

Gilles prend sa retraite en 2003. Depuis ce temps il occupe une bonne partie de ses loisirs à l’assistance comme bénévole auprès des malades de l’Hôpital Le Gardeur.


Lyse Jutras – De la Sablonnière (1947-___)

Lyse, née le 15 septembre 1947, la dernière de la famille de Lucien et d’Yvonne,
L’école du rang ayant fermé ses portes après sa sixième année, elle dut terminer son cours primaire à l’école du village. Après ses études secondaires à Nicolet elle entreprend son cours d’infirmière à St-Jérôme.

Elle y rencontre Pierre De la Sablonnière qu’elle épouse le 7 juin 1969. Le couple élit domicile à St-Jérôme et Lyse poursuit sa carrière d’infirmière à l’hôpital de cette ville, occupant les départements d’oncologie, de soins intensifs et de soins palliatifs.

Elle prend sa retraite en 2001. Pierre et Lyse ont trois filles qui leur ont donné cinq petits enfants.


La famille de Lucien et d’Yvonne compte jusqu’à ce jour 103 descendants ainsi répartis : 15 enfants, 49 petits enfants 32 arrière-petits-enfants et 7 petits-enfants de la quatrième génération. Qui dit mieux?
Le métier de cultivateur n’a été exercé que par deux de leurs descendants.

La plupart de ces descendants ont complété leur cours secondaire, plusieurs ont fait des études collégiales et universitaires.

Les métiers et les professions exercées par leurs descendants se retrouvent dans la plupart des principaux secteurs d’emploi de la province de Québec.

Tous leurs descendants demeurent actuellement au Québec.

Tableau des descendants de Lucien et Yvonne































lundi 27 juillet 2009

L-29 Breeches

Mais oui, j'ai déjà moi aussi porté des culottes breeches, mais dans mon coin du Bas du Fleuve on disait souvent des culottes- golf. Tout comme toi, j'avais moi aussi dans mes bagage à mon entrée au juvénat un habit noir fait avec une soutane que le frère recruteur avait expédié à ma mère pour qu'elle me confectionne un habit, faute de matériel, elle a du se contenter de faire des "breeches" car les retailles d'une seule soutane étaient insuffisantes pour faire un un habit avec pantalon, même si le ticul était de petite taille. Laisse-moi te dire que j'étais gêné de porté cet habit, non pas parce qu'Il était noir mais je crois que j'étais le seul avec des "breeches" dans ce groupe.

Le résultat de mes recherches est le suivant : aucun dictionnaire canadien, québécois ou même acadien ne fait mention de "breeches". Tout ce que j'ai trouvé dans les dictionnaires anglais est la traduction de ce mot par culotte et parfois pantalon.

Dans un certain dictionnaire on parle de culotte qui couvre les jambes et les cuisses.

Auusi:"His wife wears breeches" = Sa femme porte les culottes. Rien d'autres.

lundi 20 juillet 2009

Florian Jutras




Ménoires à l’ultraviolet

Florian Jutras (1929… ) a vécu son enfance sur la ferme familiale à St-Zéphirin de Courval du comté Yamaska. À l’âge de 13 ans il entre dans la communauté des Frères du Sacré-Cœur, au Mont Sacré-Cœur à Granby.

Sa carrière d’enseignant débute en 1947 dans une école primaire de Montréal.

En 1958, il entreprend à l’Institut Jesus Magister de l’université du Latran à Rome, trois années d’études en sciences religieuses. En 1964, en plein renouvellement de la catéchèse au Québec, il œuvre à l’Office catéchétique du diocèse de St-Jérôme et, pour sa communauté, à la Pastorale des vocations.

En 1967, il ouvre à Montréal-Nord un centre de rencontre pour les jeunes de seize ans et plus, appelé l’Arche des Jeunes.

En 1968 il reprend sa carrière d’enseignant au Collège Marie-Victorin comme professeur de sciences religieuses et d’anthropologie, postes qu’il occupera jusqu’à sa retraite en 1994.

Florian Jutras est resté en contact avec onze de ses confrères qui, comme lui, ont quitté la communauté dans les années 70, se sont mariés, ont eu des enfants et sont devenus des grands-parents. Selon lui, la sécularisation et la révolution tranquille ont profondément marqué le Québec et changé le cours des destinées personnelles. Elles ont établi la ligne frontière entre deux mondes, l’ancien et le nouveau, deux cultures distinctes, la culture religieuse et la culture laïque, deux pays différents.

"Pour habiter et conquérir ce nouveau pays il fallait changer de voie, de véhicule et de langage. Dans notre vie nous aurons eu l’avantage d’avoir bénéficié de la citoyenneté de ces deux pays, d’avoir épousé deux cultures. Féconde polygamie!" Cf. Avant propos

Mémoires à l’ultraviolet se veut comme un rayon laser qui perce les murs des institutions et l’opacité des systèmes pour faire voir tout le long de ce parcours, la vie qui les anime et la chaleur toute humaine qui s’en dégage. Ses publications hebdomadaires seront « le véhicule de cette exploration, ultraviolet indiquant l’intention de dégager des hauts-faits de cette
époque ou des péripéties de ce voyage l’âme qui les dynamisait."
Cf. Avant propos.

Les mémoires seront regroupées en trois volumes portant respectivement sur l’enfance, la vie en communauté et la nouvelle vie dans un monde tout nouveau. Voir le sommaire.
Débuter la lecture par le texte d'avant-propos.

dimanche 19 juillet 2009

Sommaire

VOLUME I - L'enfance à St-Zéphirin (1929 - 1943 )
SOMMAIRE
INTRODUCTION - Naissance
Le p'tit gars du rang St-Alexandre
Les travaux et les vaches
À la petite école
Loisirs de campagnards
Jour de l’An et Pâques chez Hormisdas
Devant Dieu
Souvenirs de guerre
Épilogue
VOLUME II - Adoption d'une nouvelle famille (1943 - 1971)

Rappellera mon entrée dans la communauté des Frères du Sacré-Cœur au Mont Sacré-Cœur à Granby et les quatre années de formation au Juvénat, au Noviciat et au Scolasticat
Les années d’enseignement de 1947 à 1958 à St-Victor (Mtl) École Meilleur, St-Gabriel de- Brandon, St-Jovite, et au Juvénat de St-Théodore de Chertsey.
Les trois années de recyclage à l’Institut Jesus Magister à Rome.
Le retour de Rome sous le bouillant couvercle de la Révolution tranquille : Deux ans professeur au Noviciat de Granby.
Trois ans à la Pastorale des vocations (recrutement)- et à l’Office catéchétique de St-Jérôme – Quatre ans à l’Arche des Jeunes et au scolasticat école normale des frères éducateurs à Montréal.

VOLUME III - L’apprentissage d’une toute nouvelle vie dans et pour un tout nouveau monde (1971 - ???? )
Le cadre extérieur de ce nouveau monde sera le Collège Marie Victorin comme professeur de sciences religieuses et d’anthropologie, de 1971 à 1994, la République dominicaine pour l’Aparta Hotel Casa Laguna, l’Alliance culturelle et le doux confort de la retraite à Terrebonne.

L’apprentissage d’une toute nouvelle vie comprendra le temps de décompression (trois ans), celui de la vie à deux dans le mariage, celui de la construction d’un nid à St-Donat, le temps de formation continue comme père de deux enfants, et par la suite l’art d’être grand-père.

Quant à la vie intérieure, porté par l’élan du concile Vatican II et celui du Parti Québécois, il y aura un long cheminement de transformation des valeurs même fondamentales en compagnie de Albert Camus, de Teilhard de Chardin, de Karl Jung, de Hubert Reeves… Et on continue par la contemplation d’un monde en devenir tout plein de promesses.

lundi 13 juillet 2009

Chemin de la croix




Après les 14 stations du chemin de la croix nous avons récité la prière à Jéaus crucifié.





Autres versions du Chemin de la croix:









Cliquez sur l'image pur l'agrandir.

lundi 6 juillet 2009

Le temps des Fêtes à Maniwaki

C'est comme ça que ça s'passait.....

Joyeux NoëlBonne Année
Il est de ces temps que l'on dit bénis... parce qu'ils renvoient à l'enfance et aux valeurs de nos familles respectives. Dans mon village algonquin, la Noël et le Nouvel An étaient fêtés royalement. On y mettait le paquet. C'était le retour des chantiers et tout était prétexte à la fête. Après les longs mois de durs labeurs dans le bois, la retenue n'était pas trop de mise. On arrosait abondamment la divine naissance. De Noël aux Rois, on allait de famille en famille. Victuailles, boissons, friandises, cadeaux, chants et réunions de famille, ça swingnait en grand. On pouvait facilement déjeuner chez soi, dîner chez un oncle et souper chez une autre tante. Il m'est arrivé fréquemment de me réveiller ailleurs parce qu'endormi au départ de mes parents, je restais là ou la veillée avait eu lieu. À Maniwaki, y'en avait des Nault et ça fêtait fort. Des six hôtels locaux, quatre appartenaient à des membres de la famille. Les grandes familles rivalisaient d'astuces pour célébrer dignement l'événement. Dans mon clan, il y avait deux types de famille: les riches et les pauvres. Durant les fêtes, on essayait d'oublier les revenus de chacun.
Le bal commençait à la messe de minuit solennelle ou les Oblats pontifiaient dans leurs plus beaux atours. Les Soeurs grises du couvent et les frères du Sacré-Coeur du collège avaient préparé soigneusement les enfants. Les chanteurs de la chorale et les enfants de choeur mettaient tout leur ardeur d'enfant; moi, qui faisait partie de la chorale et des enfants de choeur j'étais toujours déchiré si je devais être au jubé ou au choeur. N'oubliez pas que l'on mettait nos soutanes rouges et nos surplis de dentelle durant les fêtes et on se pavanait par une entrée des plus solennelles. Les nobles de la place, les Hubert, les McConnery, les L'Heureux, les Besner, Poliquin, les Thériault, les Gendron, certains Nault ...... avaient payé pour les bancs de choix en avant dans la Grande Eglise car il y avait la chapelle dans le flat pour les pauvres. Là aussi, on payait les bancs et les moins pauvres se trouvaient en avant en allant jusqu'au plus pauvres en arrière ou debout. Chacun réussissait à prendre sa place. Ce clivage n'obscurcissait pas trop la fête; on n’avait pas encore découvert l'égalité de tous devant Dieu. On trouvait normal que les cousins et cousines riches soient ensevelis sous les cadeaux tandis que nous, avions un ou deux cadeaux pratiques: chandails, bottes, tuque, mitaines.... parfois skis ou patins. L'amour des parents suppléaient au manque de sous.
Dans le temps, il y en avait de la neige! Trop. Parfois, ça bouchait la vue de nos fenêtres de maison. À Maniwaki comme ailleurs, on ne ramassait pas la neige et nos journées se passaient dehors. Nos maisons étaient petites, les familles nombreuses et c'est dehors qu'il y avait de la place. On jouait au hockey dans la rue ou à la patinoire des frères. De plus, on glissait; les montagnes n'étaient pas loin. Le 6 janvier, on allait embrasser le petit Jésus de cire à l'église et on savait que ce doux baiser en plus de nous faire partager les microbes des ribambelles d'enfants nous amenait inéluctablement à la rentrée scolaire de janvier.
Ainsi se déroulait le temps. Que reste-t-il de ces temps anciens? Des souvenirs certes, mais aussi des valeurs que nous avons transmises à nos enfants. Il ne peut y avoir de Noël heureux sans nos enfants et nos petits enfants, sans les membres de la famille. Noël est et demeure pour moi une fête : fête de famille, fête de joie, fête de célébration..
EDDY

dimanche 5 juillet 2009

De Maurice - catherine


Catherine

Dans le Dictionnaire du langage québécois de Léandre Bergeron on défénit le mot étant : MÛRE DU CANADA.

Dans le Glossaire du parler français au Canada
CATHERINE : Mûre du Canada, Ronce pubescente on dit aussi : CATRINETTE
CATRINETTE : Mûre ou baie de la ronce traînante. Extrait du Glossaire de la Normandie (1891).

Dictionnaire des dictionnaires (±1890) sous la direction de Paul Guérin - Publié par la Librairie des Imprimeurs réunis
CATERINETTE : Nom commun de l'ÉPURGE.
ÉPURGE : Herbe qui purge violemment - Espèce de TITHYIMALE
TITHYIMALE : Nom que l'on donne aux EUPHORBES INDIGÈNES tels que L'ÉPURGE, L'ÉSULE, Etc.
La tige de l'huile à couleuvre qui en médecine est appelé : TINTINMALE
TINTINMALE : Aucune sigification trouvée dans aucun dictionnaire même pas le Dictionnaire médical (1923)
ÉSULE : Espèces d'EUPHORBES
EUPHORBE : Plantes aux fleurs régulières hermaphrodites à fruits charnus et secs.
Merci à claire et Patricia pour l'envoi des 2 photos nous informant bien sur les Catrinettes.

vendredi 3 juillet 2009

La mousse aux fraises à Yvonne


La mousse aux fraises à Yvonne

Pour répondre à la demande générale, je vous livre l’authentique recette de la mousse aux fraises que ma mère a donnée plus d’une fois à ses filles et à ses brus. Lyse

n Un plat bleu à ras le bord de fraises des champs fraîchement cueillies et équeutées;
n Un plat rose de sucre blanc ;
n Quatre blancs d’œufs à la température de la pièce;
n Mettre les blancs d’œufs dans le grand plat blanc et les battre avec la batteuse à main;
n Lorsque le blanc monte en mousse, tout en continuant de battre, ajouter lentement les fraises et le sucre;
n La mousse se prépare avant le repas et se sert au dessert.

Note : Malgré la précision de cette recette, aucune de mes sœurs ou de mes belles-sœurs n’a réussi à faire une mousse aux fraises aussi délicieuse que celle que j’ai mangée ce 24 juin 1942.Vous savez pourquoi! Flo

De Maurice - Pedleur et garrocher

En français, on écrit PEDLEUR et PEDLEUSE autrefois on disait aussi PEDLEUX
Dérivé du mot anglais : PEDDLER qui signifie : COLPORTEUR (marchand qui se déplace avec ses marchandises)
Autrefois en anglais, on utilisait le mot : PEDLAR pour colporteur.
Ces recherches ont été faites dans le Dictionnaire Canadien-Français de Louis-A. BELISLE
et dans le GLOSSAIRE DU PARLER FRANÇAIS AU CANADA publié par Les Presses de l'Université Laval

Pour ce qui est de GARROCHER
Selon le GLOSSAIRE DU PARLER FRANÇAIS AU CANADA publié par Les Presses de l'Université Laval
Ce mot vient d'un dialecte de ANJOU, de AUNIS et du POITOU,
en Picardie le dialecte utilisait le mot GARROTER pour dire la même chose.

Il me fait toujours plaisir de faire de telles recherches car c'est merveilleux de voir que ces livres ne sont pas qu'une parure dans un sous-sol, ils sont des instruments de recherche et servent à parfaire nos connaissances sur tous les sujets.

MauriceNadeaumaurinade@videotron.ca

mardi 30 juin 2009

De Maurice - Mackinaw

Voici les résultats des recherches faites par Maurice Nadeau sur le terme "Mackinaw"

Dictionnaire Belisle (1955)
mackinaw : (De l'Ile de Mackinaw sur le Lac Huron) Étoffe de laine à larges carreaux dont on fait des blouses très chaudes. Ces blouses elles-mêmes.

Dictionnaire Robert (1992)
mackinaw : Longue veste à carreaux, faite d'un épais tissu de laine (le mackinaw) portée principalement par les travailleurs forestiers, les chasseurs, les^pêcheurs. * Grand manteau à larges carreaux, en tissu de laine.

Dictionnaire de la langue québécoise (Léandre Bergeron) (1980) Édition V L B
mackinaw : Gros manteau trois quart de toile souvent doublé de mouton.

et pour finir voir plus bas. (Extrait de www.grand-dictionnaire.com) site de L'Office de la langue française du Canada

jeudi 18 juin 2009

R-1.2 Documents d'appoint sur le p'tite école au Québec



La p’tite école sur le net


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Autrefois, on parlait de glanures. Aujourd’hui, même en milieu rural, on surf sur le net.
Voici, pour prolonger le survol de la petite école de mon enfance, quelques sites qui me semblent bien montrer comment dans les années 40 on vivait la p’tite école et comment elle a évolué.
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L’école du rang Authier en abitibi
Présente un musée des écoles de rang On y trouve une galerie de 94 photos allant de la description des locaux au mobilier scolaire et au matériel pédagogique utilisé : bulletins, manuels, cahiers d’exercice.



Une évolution rapide

De l’école de rang aux polyvalentes (films
Les archives audiovisuelles du Centre de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Présentent une série de films sur l’éducation au Québec de 1940 à 1964

http://www.banq.qc.ca/histoire_quebec/branche_sur_notre_histoire/films_liste.jsp
À voir
Jeunesse rurale (1951)30m28s, Fr.Réalisateur : Maurice Proulx / Production : Service de Ciné-Photographie

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LES ÉCOLES DE RANG: faits et anecdotesCes pages sont intégrées au site:
(Un clic sur chaque titre de la table des matières.


Site mis au point par notre ami Jean. Fait l’historique des cinq écoles du rang de St-Armand et du couvent des religieuses.
http://saint-armand.esm.qc.ca/2005_12_15_saint-armand_archive.html



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RÉSUMÉ
Récit du parcours scolaire d’une fillette au Québec, durant les années 1940, dans une école primaire
mixte du Québec, comme l’étaient la majorité des écoles de villages et de petites villes.
Alors que la Seconde Guerre mondiale rythme au loin la vie du monde, ce récit nous informe sur
l’enseignement avant la grande réforme pédagogiques de 1948, sur les institutrices, sur l’encadrement
religieux et sur le rôle positif que joue l’école à cette époque qui précède la télévision,
dans une famille où l’instruction est très valorisée.

rhe/article/download/279/696+%C3%A9cole+de+rang+qu%C3%A9bec+1940&cd=63&hl=fr&ct=clnk&gl=fr

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Le rang VI du canton de Brompton en Estrie : un paysage en constante évolution
Le rang est le témoin privilégié de cette appropriation progressive de la ville sur la campagne. Les repères d’autrefois identifiant cet espace spécifique tendent à disparaître et à se substituer à une nouvelle réalité. Pour illustrer ce phénomène, l’analyse du changement du paysage rural de l’ancien canton de Brompton (Estrie, Québec) de 1950 à aujourd’hui à été effectuée. L’objectif étant de déterminer les transformations de la propriété foncière dans le processus d’urbanisation et de modernité. L’examen d’un cas type de rang québécois situé en périphérie d’un centre urbain permet de mettre en évidence la valeur du rang comme outil d’accélération de l’urbanisation.

http://www.centpapiers.com/la-transformation-du-paysage-rural-quebecois/1711/


Site à compléter par vos trouvailles et vos lectures
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